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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 18:52

Dans le feu de l'action, j'avais omis, quand je l'ai découvert, il y a déjà pas mal de lunes, de signaler à l'attention des fidèles lecteurs de ce blog le bel article que Galliane a consacré dans le bien nommé blog  "A l'ombre des murmures" au rapport particulier qu'elle entretient avec les bas, les vrais. Je me permets de "réscusciter" ce témoignage charmant, plein d'humour, de tendresse et de féminité.

Votez Galliane! ... en attendant de retrouver la suite des aventures de Natacha, dans quelques jours...

Galliane.jpg

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 15:51

Preuve en soit la page consacrée à la

 

Comme je l’ai déjà dit, petite fille je détestais les collants. Je préférais porter des longues chaussettes remontées jusqu’au genou sous mes robes (qui bien sûr, finissaient la journée en tire-bouchon). C’est vers l’âge de 12/13 ans, à cette époque, que les jeune-filles commençaient à porter des collants fins. Bien sûr, comme toutes les autres filles, je voulais avoir l’air d’une femme avant l’heure (lien inconscient avec les premières règles ?). J’ai donc portée des collants noirs, blancs. Mais… Si je trouvais ça plus joli sur la jambe, plus délicat, je trouvais ça vraiment vilain au niveau du bassin. Je me souviens que ça me faisait penser aux bottes-culottes des égoutiers... Glamour, n’est-ce pas ? En plus le confort n’était pas au rendez-vous. Je me sentais engoncée, boudinée, j’avais une sainte horreur de cette marque rouge qui ne scindait le ventre. Et puis, à cet âge, on est souvent un peu maladroite et les collants filaient ou se trouaient bien souvent.

Dans ma tête de petite fille je me disais que c’était idiot de tout jeter juste à cause d’un mollet filé, alors que l’autre jambe n’avait rien. Je crois que le premier déclic est arrivé à ce moment. Ajoutons à cela, que ma mère portait des vrais bas, j’avais donc la solution à mes problèmes sous les yeux.

Je trouvais ça très joli et n’y voyais aucune connotation érotique, mais juste élégante. Imaginez donc la tête de ma pauvre mère, quand sa petite fille de 15 ans, si innocente lui a dit demandé si elle pouvait faire comme elle : porter des bas ! Elle n’était pas vraiment choquée, mais plutôt embarrassée car elle ne savait pas trop comment me faire comprendre que ce n’était pas anodin, et que j’étais encore trop jeune. Vous savez, avec ce genre de phrases que les enfants détestent : Tu comprendras plus tard, quand tu seras plus grande… Et puis, de toute façon, c’était destiné aux femmes, que j’avais le temps et qu’en plus ma taille n’existait pas, etc… Bon, effectivement, Petit Bateau et les porte-jarretelles ce n’est pas vraiment ça ! J’ai donc momentanément renoncée par la force des choses. Et puis quelques mois plus tard, en faisant les courses avec elle, je suis tombée sur un stand de Dim qui faisait une promotion de DimUp, le bas qui tient tout seul ! Là encore, comme nous n’étions pas dans le rayon pas hasard, mais par besoin, j’ai demandée à ma mère si je pouvais essayer DimUp au lieu de collants initialement prévus… La réponse fut un non ferme qui ne suggérait pas la possibilité de négociation.

Et c’est là que la rébellion adolescente est entrée en jeu ! Je suis revenue au magasin en acheter avec mon argent de poche, après le Lycée. Oh comme j’étais grisée par cette petite chose de rien, comme si je bravais un interdit. Bien sûr, je cachais la boite de mes coupables DimUp dans ma chambre, en attendant l’occasion de pouvoir les essayer, seule, sans risque d’être surprise. Ce qui arriva quelques jours plus tard. J’enfilais donc mes bas avec maintes précautions, et me regardais dans le miroir fascinée par cette nouvelle image de moi-même. Coté confort, ce n’était pas forcément extraordinaire, mais c’était de toute façon déjà largement mieux que les maudits collants…

Ce fut donc un de mes petits secrets soigneusement caché à mes parents jusqu'à mes 18 ans. J’ai donc portée des bas auto-fixant jusqu'à l’âge de 20 ans.

En fait, l‘idée du porte-jarretelle avait été un peu mise de côté, car je n’en trouvais pas qui me plaisais véritablement. Mais pas complètement abandonné, puisque je pestais sur le prix des bas qui étaient quand même bien plus chers en version auto-fixante, que sans la bande de silicone… le porte-jarretelles était un investissement, mais bien plus économique à la longue. Jusqu’au jour où, je suis tombé sur un ensemble qui m’a tapé dans l’œil. Celui qui allait devenir mon époux m’offri cet ensemble de lingerie pour Noël. Pour la petite histoire, il m’en avait fait la surprise et je ne l’ai donc pas essayé avant d’acheter. Rien n’était à ma taille ! Le pauvre était tellement gêné. Adorable.

Mais une fois la bonne taille trouvé, je me suis sentie tellement belle et désirable ainsi… Tellement plus femme… Les DimUp m’ont parus assez ridicule en comparaison. Oh évidemment, c’est comme avec son premier soutien-gorge, il faut apprivoiser la bête, tant dans les réglages que dans l’art de le mettre en place… Mais c’est aussi ça, le charme. Depuis, je ne conçois absolument pas de sortir sans un porte-jarretelles autour de ma taille, cela reviendrait un peu à ce balader sans soutien-gorge…

Voilà donc ma petite histoire.

Mesdames, à votre tour !

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 22:06

Voici un témoignage en forme d'article très joliment tourné publié il y a quelques semaines sur le site Plurielles: J'ai testé le porte-jarretelles pour séduire mon loulou!

De quoi redonner espoir aux amateurs... et, espérons-le, donner des idées à d'aucunes!

Le peu de commentaires - 0 - laisse toutefois un peu songeur sur son impact réel...

Ceci dit, il faudrait tout de même que quelqu'une se sacrifie pour expliquer à cette charmante personne que la culotte par dessous le porte-jajas, cela n'existe que dans les magazines et les défilés! Qui s'y colle?

plurielles.jpg

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 18:45

Un témoignage émouvant, qui montre combien les bas, pour des générations de filles, ont accompagné le passage de l'enfant à la femme...

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Un soir, j'ai eu la permission d'aller à une surprise-party avec le fils de notre médecin de famille, Gilles Martini. Il me faisait penser au Thomas Diafoirus du Malade imaginaire: Maigrelet, avec des lunettes et de rares cheveux filasses, mais d'une éducation parfaite, d'une instruction complète, il était déjà étudiant en médecine ! Pour l'occasion, maman me prêta une de ses robes (trois fois trop grande, trop longue, trop large) et j'eus le droit de mettre des vrais bas nylon avec un porte-jarretelles... Qu'importait la robe, j'avais des bas ! J'étais fière, j'avais envie de retrousser mes jupes pour montrer à tout le monde que je n'étais plus une gamine !
Une gamine, je l'étais pourtant encore, malgré mon porte-jarretelles, car lorsque mon chevalier "servant" vint me chercher, mon père lui dit que j'avais la permission de Minuit et que chez lui, le règlement était militaire lorsqu'il s'agissait d'obéissance ! Mon étudiant en médecine s'inclina et m'emmena. La soirée fût à l'image de celui qui m'avait conviée: à part mes bas, rien ne m'a particulièrement enchantée ce soir-là !

 (Brigitte Bardot, Mémoires).

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 08:04

C'est le titre d'un essai passionnant de Jacques Laurent (alias Cécil Saint-Laurent) consacré à l'évolution des dessous féminins. Exploitant l'idée de l'existance de deux systèmes, l'un historiquement "fermé", masculin, l'autre "ouvert", privilégié depuis plusieurs siècles par les femmes,  cet essai a alimenté, il y a déjà quelques années, mon espoir que tout n'était pas perdu...

A toutes les époques, les accessoires avaient été utilisés par les femmes pour se féminiser, pour se singulariser, pour se rattacher, grâce à quelques riens, à un style. En pull et pantalons noirs, une femme pouvait se détacher de l’uniformité grâce à des chaussures, à une ceinture, à des boucles d’oreilles, à une certaine manière de serrer ou de laisser pendre la ceinture, de suspendre ou de ficher les boucles d’oreilles, grâce à un bijou ou à la signification d’un maquillage, grâce aussi à ses dessous.

Au moment où j’écris, je sais que depuis douze ans on a été fondé de croire que le dessous féminin avait disparu et même que les femmes avaient accepté de s’emprisonner de la taille aux pieds dans un collant. Je sais aussi que, pendant ce laps de temps, une aventure insolite se déroula dans la pénombre où le dessous éclôt et s’épanouit. Certaines femmes, même très jeunes et non accoutumées à la contrainte du porte-jarretelles, la souhaitèrent et, à l’abri d’une jupe ou même d’un pantalon, portèrent avec enthousiasme un appareil que la mode semblait avoir condamné. Du coup sa présence parut changer de sens. Porter un porte-jarretelles à l’époque du collant ne revient pas du tout à en porter un à l’époque où il était commun d’en porter. Cette volonté de singularisation suppose chez la femme la certitude que sa féminité est liée à la nudité du sommet de ses cuisses et qu’elle est symbolisée par le ruban qui se tend sur sa peau jusqu’à la crête du bas. Le porte-jarretelles, parce qu’il n’est plus d’un emploi courant, banal, acquiert une violente signification érotique.

 [Jacques Laurent,Le nu vêtu et dévêtu, Gallimard, 1979, p. 88-89]

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 21:36

Ayant perdu leur évidence, la guêpière, le porte-jarretelles, le serre-taille sont devenus des instruments qu’on peut utiliser de diverses façons.

Les adolescentes, par exemple, n’ont pas d’états d’âme. Elles ont compris et accepté que les hommes aimaient ça et que, dans le jeu de la séduction, le porte-jarretelles était un plus. Vivant depuis toujours dans un monde où le jean et la petite robe noire moulante cohabitent sans heurts, elles ont intégré le porte-jarretelles comme un accessoire de séduction, au même titre que les paillettes ou les faux cils. Elles vont en acheter avec leurs copines ou leur petit ami, et la première fois, elles ne savent pas les mettre, ce qui fait sourire gentiment les vendeuses des boutiques de lingerie.

« Le porte-jarretelles, c’est un grain de folie qu’on peut se permettre exceptionnellement, nous raconte Muriel, quinze ans. Quand tu en portes, il se passe plein de choses dans ta tête, ça engendre un délire secret, physique et mental. Tu mates un mec qui te plaît dans la rue et lui ne te regarde même pas parce qu’il croit que tu es une fille comme les autres. Et là, toi tu te dis : Ben mon vieux, je suis plus sexy que tu le crois. C’est satisfaisant un truc comme ça. Mais quand tu y repenses, tu te dis quand même : Tu as fait la maligne avec tes bas, mais tu les as quand même mis sous un jean, hein ? »

Les lolitas d’aujourd’hui n’hésitent effectivement pas à porter des bas sous un jean, ce qui peut sembler une aberration pour les puriste, mais permet de redonner à leurs compagnons le plaisir de la découverte et de joindre à la surprise le décalage amusant du mélange de matières et de genres. […]

Viennent ensuite les fanatiques, celles qui ne portent que ça, soit parce qu’elles sont très grandes et minces et qu’elles ont des problèmes avec les collants : ils tirent, ils plissent, et elles n’arrivent jamais à trouver la bonne taille. Soit pour une question de confort, parce qu’elles trouvent que rien n’est plus désagréable qu’un collant dont les fils synthétiques s’impriment dans le haut des cuisses quand elles restent assises trop longtemps, et qu’elles n’aiment pas se sentir enfermées. Soit encore parce qu’elles en ont porté jeunes filles, jeunes femmes, et qu’il n’est pas question d’y renoncer : ces femmes d’un certain âge portent d’ailleurs plus volontiers la gaine que le porte-jarretelles. Elles aiment ça parce qu c’est plus pratique – oui, ces femmes existent ! – plus agréable, un point c’est tout. Et en plus c’est joli.

Il y a les intérimaires. Elles en ont un dans leur garde-robe, comme on a un boa, un chapeau, un collier de perles. Elles pratiquent l’érotisme-minute, le porte pour un soirée, ou simplement pour une nuit, comme un déguisement pour séduire l’homme de leur choix.

Il y a les sereines, celles qui n’ont jamais cessé de porter serre-taille, guêpière ou porte-jarretelles, et l’intègrent parfaitement à leur vie, sans pour autant se priver du collant. Elles savent qu’il est un art de vivre, qu’il faut le porter quand on se sent bien, car il rend plus belle, même si il ne se voit pas. Il donne une autre allure. Avec lui on bouge et on s’asseoit différemment, on a conscience de l’existence de son sexe, de sa croupe, de ses hanches, de sa peau, de sa taille prise. Il est comme un aphrodisiaque. D’ailleurs, ces femmes-là savent que tout dans la vie peut être érotique, et même en collants, même en pantalon, elles donnent l’impression d’avoir des bas et un porte-jarretelles.

Enfin les indifférentes, celles qui n’en portent jamais. Par souci d’économie, par désintérêt de ces vêtements qui ne se voient pas, ou par refus obstiné d’entrer dans le jeu du dessous affriolant, au nom d’un principe féministe qui veut qu’on n’a pas besoin de ça pour séduire. Qui a parlé de besoin ? Il s’agit de plaisir, mais celles-ci ne le savent pas.

 

Lili Sztajn, Histoires du porte-jarretelles (Paris, La Sirène, 1992, p. 96)

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 18:17

"La gaine réunit en elle l’artificiel et l’érotique, au-delà queneau.jpgdes contingences matérielles de la reproduction. […] Je ne pouvais qu’admirer l’art suprême du marchand étranger qui venait proposer aux hanches des Urbinataliennes [habitantes de « Ville Natale », cadre du récit] l’exaltant artifice qu’il avait inventé, artifice et réalité en quoi la pureté de l’idée, la valeur de la ligne et la géométrie du sexe se joignaient pour s’étendre au corps entier. La matière même de cet objet représentait le métaphorique équivalent de l’élasticité de la chair féminine. […]

Le moulé a remplacé le drapé. Ce ne sont plus les plis d’amples étoffes qui subliment la beauté de la femme, mais la forme soulignée au plus près de sa perfection, et corrigée s’il y a lieu selon les principes d’une règle intellectuelle : le soutien-gorge, la gaine, le bas de soie manifestent clairement cette évidence et la traduisent par leur charme. Et le nu s’élève ainsi  à la dignité du déshabillé. Sveltesse, force, souplesse, grâce à ces vertus, relèvent de la stricte pureté des lignes."

Raymond Queneau, Saint Glinglin (1948)

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