Mes lèvres découvraient à présent son dos et ses épaules, évitant soigneusement les attaches de son soutien-gorge, dessinant un vol de papillons à fleur de peau. Je léchai mon index et, avec une application feinte, je traçai un cercle cabalistique autour de ce grain de beauté qui m’hypnotisait. Nos bouches se rencontrèrent, comme aimantées. Le baiser dura une éternité. Un vrai baiser d’amants, qui fit se tendre mon sexe violemment. Il fallait dompter l’animal.
Subjugué par l’élégance de ses bas – elle ne mettait que rarement des bas-couture traditionnels – qui galbaient et maquillaient parfaitement ses jambes, je m’agenouillai à ses pieds. Embrassant sa cheville, je suivis de la pointe de la langue la couture jusqu'au bout de son pied, enivré du parfum mêlé de l’odeur fraîche du nylon, de relents délicats de cuir et de senteurs plus intimes, évanescentes. Le bas ombrait délicieusement ses orteils et la nacre de ses ongles. Je mordillai le bout de son pied. Elle poussa un petit cri de plaisir, mêlé peut-être d’un léger chatouillis. Abrégeant son supplice, ma bouche remonta vers la malléole, que je caressai longuement du nez, appréciant la texture lisse et soyeuse du bas, tendu mais souple sur la peau. Je dus m’arrêter un instant pour reprendre mes esprits et laisser retomber un peu le désir qui me dominait.
à suivre...